En effet les plus grands noms du trot attelé en France sont du moins quelques uns:

Uranie: Cette jument débuta victorieusement à Rouen le 14 mai 1923. Première grande dame du trot français et premier trotteur à avoir inscrit trois fois son nom au palmarès du Prix d’Amérique (1926/1927/1928). Jument extrêmement populaire, au trot aérien, on disait d'elle qu'elle possédait des ailes. Un an plus tard, la fille d'Intermède et de Pastourelle par Gladiateur est vendue à F. Vanackère qui la confie à Valentino Capovilla. Celui-ci comprend très vite qu'il a une jument exceptionnelle mais très difficile, commettant souvent des fautes. Retirée au haras en 1930, elle eut six poulains dont les frères Kairos et Ogaden par The Great Mc Kinney, qui marqueront l'élevage du trotteur français. Elle s'éteint en 1947 à l'âge de vingt-sept ans.

 

 

 


 

Fandango était un cheval de course de race trotteur français (né le 20 avril 1949), spécialiste du trot monté. Il remporta les principales épreuves de sa génération dans cette spécialité et remporta également à l'attelé le Critérium des 3 ans. Il fut également un étalon aux produits remarquables, tant sur les hippodromes qu'au haras. champion absolu au trot monté, discipline dans laquelle il enchaîne 38 victoires consécutives de 3 à 5 ans ! Il est deux fois au palmarès du Prix de Cornulier à 4 ans (un exploit) et à 5 ans. Devenu un étalon très performant, il accède au statut de chef de race et apparaît aujourd’hui dans le pedigree d’un très grand nombre de Trotteurs Français. En début d'année 1955, contre l'avis des frères Gougeon, son propriétaire décide de le présenter convalescent pour son 3e Cornulier. Il n'y termine que 5e lors de ce qui constituera sa dernière course. Il est alors dirigé vers le haras, où il réalisera une carrière encore plus prestigieuse, puisqu'on le considère, au même titre que Kerjacques ou Carioca II, comme un chef de race du trotteur français d'aujourd'hui.

Classiques (Groupe I)

 

Gélinotte est un cheval de course participant aux courses de trot.

 

Cette jument est née en 1950 de Kairos et Rhyticère dans le haras de monsieur et madame Karle, à Croissanville, dans le Calvados. Son driver fut Charlie Mills1. Comme Uranie, Gélinotte a montré très vite un talent hors du commun, adoubé à un caractère très affirmé. Certains diront exécrable. Sa rencontre avec Charlie Mills va être décisive. Lauréate de deux Prix d’Amérique (1956/1957), elle assoit aussi sa supériorité sur l’Europe du Trot. Elle réalise l'exploit d'enlever tous les Grands Internationaux du meeting d'hiver à Vincennes (Prix d’Amérique – de France – de Paris) deux années de suite et remporte deux fois l’Elitloppet, la grande épreuve suédoise

 Premier super-crack du trot de l'après-guerre, avec un record de 1'16"5 pour parcourir un kilomètre, elle gagna de nombreuses course en Europe, souvent rendant des handicaps au départ contre les meilleurs champions. Son aptitude au voyage lui valut le surnom de "Madone des sleepings".


 

Elle a été la première à enlever (deux fois) le grand chelem français (Prix d'Amérique-Prix de France - Prix de Paris) et la première à enlever le grand chelem européen (Prix d'Amérique - Elitloppet - Grand Prix de la Loterie).

 Parmi sa descendance, le plus connu fut Ura, le grand-père paternel d'Ourasi, autre crack.

 Elle mourut au poulinage en 1970, et fut enterrée à Croissanville. Le Prix Gélinotte est une course de groupe II qui lui rend hommage.

  • Jamin
    la classe à l’état pur. Cheval doté d’une vitesse exceptionnelle, il est le premier à être passé sous la barre des 1’20’’ à Vincennes en 1960. Gagnant de deux Prix d’Amérique (1958/1959), il devient une star aux États-Unis après avoir remporté la première édition du Championnat du Monde officieux, l’International Trot en 1959
  • Roquépine
    force de la nature, au comportement très masculin, Roquépine est le meilleur trotteur du monde de 1966 à 1968. Elle collectionne alors trois Prix d’Amérique, deux Elitloppet (Suède), deux International Trot (USA). Au haras, elle devient la mère de Florestan, étalon référence en France
  • Tidalium Pelo
    grand cheval d’1,73 m surnommé le "diable noir", Tidalium Pelo était un cheval polyvalent, aussi performant au trot attelé qu’au monté. Deux fois vainqueur au palmarès des Prix d’Amérique et de Cornulier>, il a aussi gagné en Europe l’Elitloppet (Suède) et le Prix des Meilleurs (Allemagne).
  • Une de Mai
    la reine sans couronne. Détentrice de 74 victoires, Une de Mai a régné sur le trotting mondial au début des années 1970. Il lui manque juste à son palmarès la plus grande épreuve d’entre toutes, le Prix d’Amérique. Extraordinaire sur les parcours de vitesse, elle bat tous les cracks y compris Nevele Pride en 1969, un américain phénoménal, dans l’International Trot à Roosevelt Raceway. En France, elle détient le record de victoires dans le Critérium de Vitesse de la Côte d’Azur avec cinq citations.
  • Bellino II
    surnommé le "rouleau-compresseur", véritable force de la nature, il s’est d’abord révélé au trot monté jeune puis s’est imposé comme le meilleur trotteur du monde à l’attelé à partir de 7 ans. Seul cheval à figurer trois fois au palmarès combiné des Prix d’Amérique et de Cornulier, il était d’une maniabilité étonnante pour son gabarit, et appréciait autant Vincennes que les petites pistes tournantes américaines et italiennes. À l’âge de 10 ans, il s’est retiré sur une victoire dans laquelle il améliorait son chrono record en faisant afficher 1’13’’8 ! C’était dans le Prix des Géants, aux Pays-Bas, en 1978.
  • Idéal du Gazeau
    trotteur extrêmement populaire du début des années 1980, il incarnait le rêve accessible à tous. Acheté une somme modique par une association de propriétaires, Idéal du Gazeau était un trotteur naturel, à l’esprit de compétition inné. De petite taille, "Petit Bonhomme" a gagné deux Prix d’Amérique, deux Elitloppet (Suède) et trois International Trot (USA). Il détient d’ailleurs le record de succès dans cette dernière épreuve aujourd’hui disparue. À la fin de sa carrière, il était le trotteur le plus riche du monde (15,5 millions de francs ou 2,369 millions d'euros).
  • Ourasi
    Vincennes était son jardin. Très doué dès l’âge de 2 ans, il n’a pourtant réellement "explosé" qu’à l’âge de 5 ans. Invaincu de 1986 au 5 mai 1987, il enchaîne alors 22 victoires incluant deux Prix d’Amérique. Trotteur ultra médiatisé surnommé le "roi fainéant", en raison de son apparent dédain pour la compétition et l’effort, Ourasi est le seul trotteur de l’histoire à avoir remporté quatre Prix d’Amérique. En 1988, son duel avec le crack américain Mack Lobell, dans une épreuve créée de toute pièce en la circonstance, le March of Dimes (le "match du siècle"), suit une dramaturgie rêvée. Ourasi prend le meilleur à Mack Lobell au terme d’une bagarre de titans mais subit la loi d’un Sugarcane Hanover survolté. Ourasi était la cible des sept autres protagonistes. L’un d’entre eux a réussi, pour tous les autres, à précéder le roi…
  • Ténor de Baune
    en remportant en 1991 le Prix d’Amérique, Ténor de Baune est entré dans l’histoire comme le premier cheval à être présenté invaincu dans la grande épreuve et à le demeurer. La force de poussée de Ténor de Baune était exceptionnelle. Arrivé amoindri par un virus à sa sortie suivante, dans le Prix de France, le champion a subi sa première défaite, infligée par Ultra Ducal..
  • Jag de Bellouet
    trotteur de grand modèle, il s’est fait connaître au trot monté dans sa jeunesse. Puis, petit à petit, il prend place parmi les meilleurs au trot attelé et obtient à 7 ans en 2004 une 3è place dans le Prix d’Amérique. Il occupe ensuite le fauteuil de meilleur cheval français et même international. Parallèlement à sa suprématie au trot monté (3 Prix de Cornulier de 2004 à 2006), il remporte le Prix d’Amérique 2005. En 2004 et 2005, il gagne 19 de ses 27 courses. Sa carrière se conclut sur le score de 36 victoires pour des gains supérieurs à 4,2 millions d’euros. Le record pour un Trotteur Français.

 Les autres noms...

Pro Patria
premier lauréat du Prix d’Amérique (1920), il double la mise en 1921.

Passeport
deux fois au palmarès du Prix d’Amérique (1923/1924).

Amazone B
jument fantasque qui a pourtant réussi à gagner deux Prix d’Amérique (1930/1933).

Toscan : leader officiel d’une génération exceptionnelle, celle de Tidalium Pelo, Tony M et Tabriz (au trot monté). A remporté un Prix d’Amérique (1970).

Lurabo
cheval magnifique à la tête très expressive, il remporte le Prix d’Amérique 1984 et abaisse le record de la piste de Vincennes à 1’13’’7 dans le Prix de France de la même année.

Lutin d’Isigny
au palmarès du Prix d’Amérique 1985, ses autres titres de gloire ont été signés aux États-Unis avec deux International Trot.

Mon Tourbillon
cheval doté d’une terrible pointe de vitesse qui a possédé quelques minutes le record du monde du mile (1.609 mètres) en 1985 après sa victoire dans une batterie de l’Elitloppet. Principal rival d’Ourasi qu’il n’a jamais réussi à précéder.

Ultra Ducal
cheval alezan au geste de grande ampleur, il a été le premier à dominer Ténor de Baune dans le Prix de France. Détenteur également d’un Prix de Paris en temps record.

Abo Volo
cheval aux jambes fragiles, il est connu pour avoir apporté le premier succès dans le Prix d’Amérique à la famille Viel, en 1997. Cette grande famille du Trot français comptait auparavant pas moins de six 2e places depuis 1970…

Général du Pommeau
cheval au petit modèle qui a figuré au sommet de la hiérarchie française de l’âge de 2 ans à 10 ans. Gagnant du Prix d’Amérique 2000 en un temps record (1’12’’6).

Offshore Dream
ce cheval précoce a remporté le Prix d’Amérique en 2007 à l’âge de 5 ans puis a répété en 2008.
 
 
Seuls quatre trotteurs ont réalisé un triplé dans le Prix d’Amérique : Uranie, Roquépine, Bellino II et Ourasi.
Ce dernier est encore supérieur aux autres grâce à un quatrième succès. C’est le record absolu.
Jordan ULTRA.FLY