STARS DE PLAT

Gladiateur : Napoléon fait cheval
Le vengeur de Waterloo ! C'est ainsi qu'a été qualifié le champion français Gladiateur. Cinquante ans après la tristement célèbre défaite de Napoléon, Gladiateur venge l'honneur français en remportant le Derby d'Epsom de 1865. Il est le premier cheval non-britannique à triompher dans ce qui est alors la plus grande course du monde. Il remporte également sur le sol anglais, les 2000 Guinées et le Saint-Léger, s’adjugeant ainsi la Triple Couronne. La Couronne en tremble et les notables britanniques, qui n’ont jamais cru possible un succès français, restent sans voix. Gladiateur remportera également le Grand Prix de Paris à Longchamp où trône aujourd'hui sa statue face à la grille d’honneur.

Tantième : un champion sans âge
Star de l'après-guerre, Tantième est connu comme étant le seul cheval de l'histoire des courses à être resté le meilleur à 2, 3 et 4 ans ! Déjà vainqueur du Grand Critérium mais aussi du Prix de la Forêt (où il bat ses aînés) à 2 ans, il gagne le Prix de l'Arc de Triomphe à 3 ans, après avoir terminé 2e du Prix du Jockey-Club, déclaré battu à vue d'œil puisque la photo-finish n'existait pas encore. Auteur d'un doublé dans l'Arc à 4 ans, Tantième est désigné comme le chef d'œuvre de son entraîneur François Mathet et de son propriétaire François Dupré, dont les couleurs ont par la suite été portées par les chevaux de Jean-Luc Lagardère.

Right Royal : perle de l'élevage français
Elève chéri de Mme Jean Couturié, l’une des grandes figures des courses de l'après-guerre, Right Royal est le fleuron du Haras du Mesnil dans la Sarthe. Déjà meilleur de sa génération à 2 ans, Right Royal poursuit brillamment dans cette voie à 3 ans et réussit le triptyque Poule d'Essai-Lupin-Jockey-Club, passant ainsi allègrement de 1 600 aux 2 400 mètres. Il se permet même une escapade victorieuse outre-manche, enlevant les King George VI and Queen Elizabeth Stakes à Ascot devant la famille royale.

Sea Bird : " le " cheval du XXe siècle
Malgré la concurrence, l'enthousiasme récurrent et les superlatifs vite distribués, Sea Bird est resté, jusqu'en 2000, le " cheval du siècle ". Lauréat en Angleterre du Derby d'Epsom, le pensionnaire d'Étienne Pollet fournira une démonstration sensationnelle dans le Prix de l'Arc de Triomphe en s'imposant de six longueurs tout en s'étant complètement dérobé à l'extérieur le long de la ligne droite sous la monte de l'Australien Bill Pyers.

Allez France : « la reine de Longchamp »
Sous les couleurs de la prestigieuse casaque bleue de la famille Wildenstein, Allez France, dotée d’un talent et d’un tempérament exceptionnels, a dominé les générations de pouliches des années 70, de sa saison de 2 ans jusqu’à ses 5 ans (fait rarissime !). Montée par Yves Saint-Martin, cette fille de Sea Bird et de Priceless Gem remporte à Longchamp en 1972 le Critérium des Pouliches réservé aux pouliches de 2 ans. En 1973, elle gagne la Poule d’Essai des Pouliches, le Prix de Diane, le Prix Vermeille et se place 2e du Prix de l’Arc de Triomphe remporté par Rheingold. En 1974, celle que le public a baptisé «la reine de Longchamp » est à l’apogée de sa forme. Elle remporte les Prix d’Harcourt, Ganay, Ispahan et Foy avant d’offrir à l’écurie Wildenstein sa première victoire dans le prix de l’Arc de Triomphe, associée à son fidèle Yves Saint-Martin, pourtant blessé. A 5 ans, elle remporte les Prix Ganay, Foy et Dollar et termine sa carrière sur une très honorable 5e place dans le Prix de l’Arc de Triomphe remporté par Star Appeal. Allez France a été entraînée par Albert Klimscha en 1972 et 1973, puis par Angel Penna en 1974 et 1975. Exclusivement montée par Yves Saint-Martin durant 21 courses, Allez France et son jockey fétiche ont remporté huit courses du Groupes 1 et douze de ses treize victoires à Longchamp.

Irish River : le maître du mile
Fils du grand Riverman, Irish River s’est imposé comme le meilleur spécialiste du mile des années 1970. Il n'a été battu qu'une seule fois dans un Grand Prix (le Prix Lupin, couru sur une distance de 2 100 mètres qui représentait pour lui " le bout du monde "). Il réussit une superbe passe de quatre à 3 ans en enchaînant Poule d'Essai, Prix d'Ispahan, Prix Jacques le Marois et Prix du Moulin de Longchamp. Irish River entre au haras auréolé de dix victoires en douze sorties, dont sept Groupe 1 avant de devenir un grand étalon.




Miesque : puissance et classe
Cette jument a marqué la fin des années 80. Née en 1984 de Nureyev et Pasadoble, elle excellait sur 1 600 mètres. Entraînée par François Boutin, Miesque a réalisé la performance de remporter 10 courses du Groupe 1 en trois saisons, entre 2 et 4 ans. Outre ses victoires en France (Prix Marcel Boussac, Prix du Haras de Fresnay Le Buffard - Jacques le Marois, Prix du Moulin de Longchamp...), elle a remporté plusieurs courses prestigieuses à l’étranger : 1 000 Guinées à Newmarket, Breeders’ Cup Mile à Churchill Downs en 1987 et à Hollywood en 1988. Elle a reçu à deux reprises l’Eclipse Award de « meilleure femelle sur le gazon » aux Etats-Unis. Sacrée meilleure « miler » à 3 ans en France et en Grande-Bretagne, elle a également été élue Cheval de l’Année en 87 et 88 en France. Devenue poulinière, elle a mis au monde deux champions, Kingmambo (devenu un étalon de premier plan) et East of the Moon (Prix de Diane et Poule d’Essai) ainsi que plusieurs autres gagnants de top niveau dont Miesque’s Son, le futur père de Whipper.

Hélissio : l'athlète
Grand et majestueux, favori malheureux du Prix du Jockey-Club puis vainqueur du Grand Prix de Saint-Cloud, Hélissio va adopter la position des fins stratèges pour l' « Arc » 1996 et réussir son challenge. Il prend la tête et la corde dès la sortie des stalles. Puis son avance augmente progressivement avant de s’imposer de cinq longueurs. Dès le passage du poteau, le jockey salue la foule tant la victoire a été facile. C’est aussi le premier succès dans l’ « Arc » pour l’entraîneur Elie Lellouche et le jockey Olivier Peslier.

Peintre Célèbre : la classe à l'état pur
Engagé dans sept compétitions de haut niveau, ce fils de Nureyev s’est imposé 5 fois et a terminé une fois deuxième et une fois troisième. Ses trois victoires les plus marquantes interviennent au cours de l’année 1997 avec le Prix du Jockey-Club, le Grand Prix de Paris et bien évidemment le Prix de l’Arc de Triomphe. Cet alezan puissant et placide a brisé le signe indien de la famille Wildenstein en gagnant le Prix du Jockey-Club. Brillant dans le Grand Prix de Paris, Peintre Célèbre a ensuite marqué l’histoire du Prix de l’Arc de Triomphe en remportant la victoire avec cinq longueurs d’avance et en détenant le record de vitesse de la course : 2'24''60 sur 2 400 mètres, soit une moyenne de 60 km/h. Il est considéré, jusqu’à ce jour, comme le seul pur-sang capable de placer une véritable double accélération. Cette « sixième vitesse » reste encore gravée dans le souvenir des nombreux sportsmen qui ont eu la chance de le voir courir. Aujourd’hui, il fait la monte au Coolmore Stud en Irlande, le très renommé haras irlandais.

Jim and Tonic : un ambassadeur de luxe
Bien que ses origines soient modestes, Jim and Tonic est devenu le cheval français le plus riche de l'histoire, glanant l'équivalent de 4,6 Millions d’euros de gains. Elevé en Normandie par Elizabeth Doumen, épouse de l’entraîneur François Doumen qui avait lui-même acquis et entraîné ses père et mère, Jim and Tonic est un véritable ambassadeur des courses françaises. Il a couru sur pratiquement tous les continents et décroché ses trophées les plus prestigieux à Hong Kong (Hong Kong International Cup 1999) et Dubaï (Dubaï Duty Free 2001).

Dalakhani : la force tranquille
Le Prince Karim Aga Khan a possédé de nombreux champions mais Dalakhani est sans doute l’un des meilleurs. Ce poulain gris au calme olympien s’est fait remarquer dès son plus jeune âge, remportant son premier Groupe 1 à deux ans, le Critérium International. L’année suivante, il a survolé les épreuves préparatoires au Prix du Jockey Club, le championnat pour chevaux de trois ans. Le jour de cette grande course, il est arrivé serein sur l’hippodrome et a remporté une brillante victoire. Le rêve du jeune jockey d’alors, Christophe Soumillon, était de gagner son premier Prix de l’Arc de Triomphe avec son complice Dalakhani. Le crack lui a offert cette joie le premier dimanche d’octobre 2003.

Divine Proportions : tout simplement divine
Cette jolie pouliche baie avec une liste en tête s’est imposée dans les quatre premières épreuves du Groupe I auxquelles elle a participé. Véritable championne à deux ans, elle s’adjuge le Prix Morny et le Critérium des Pouliches-Prix Marcel Boussac. Son parcours fait penser à celui de sa glorieuse aînée, Miesque, dont elle défend la même casaque, celle de la famille Niarchos. Son entraîneur est Pascal Bary, qui fut l’assistant de François Boutin, le mentor de Miesque. A trois ans, elle s’impose dans la Poule d’Essai des Pouliches et réussit là où Miesque échoua, triomphant dans le Prix de Diane. Elle arrive invaincue au départ du Prix Jacques Le Marois mais doit se contenter de la quatrième place, diminuée par un problème à une jambe. Sa carrière est donc prématurément arrêtée. Divine Proportions a en tout cas permis à son jeune jockey, Christophe-Patrice Lemaire, de prouver toute l’étendue de son talent. Il est, aujourd’hui, l’une des plus fines cravaches du monde.


STARS DE L'OBSTACLE


Hyères III : la valeureuse
Jument ménagée dans sa jeunesse, Hyères III se révèle au top niveau lorsqu'elle remporte son premier Grand Steeple-chase de Paris en 1964. Egalement lauréate l'année suivante, face à l'anglais Jay Trump, américain d'origine et lauréat du Grand National de Liverpool, la brave, sérieuse et valeureuse Hyères III, entraînée par Léon Gaumondy, devient un an plus tard le premier cheval de l'histoire à réussir un triplé dans le Grand Steeple.

Katko : le roi d'Auteuil
Né le 2 avril 1983 au Domaine de la Beauvoisinière, propriété du Comte de Montesson, située à Echauffour dans l'Orne, Katko est décédé le 24 janvier 2002, à Chantilly. Son squelette est aujourd’hui exposé au musée de l’hippodrome d’Auteuil. Avec Al Capone II, il est probablement le cheval d’obstacle du siècle. A la fin des années 80, il règne en maître sur Auteuil, et devient, à l’instar de Hyères III, le deuxième cheval de l'histoire à remporter trois fois le Grand Steeple-Chase (1988 avec Dominique Vincent 1989 et 1990 avec Jean-Yves Beaurain), le Grand-Steeple-chase de Paris, épreuve-phare de l’obstacle (5 800 m et 23 obstacles). En 1988, à 5 ans, la légende d’Auteuil ne connaît aucune défaite, alignant 6 succès en 6 courses : le Prix Troytown, le Prix Murat, le Prix Ingré, le Prix Millionnaire II, le Grand Steeple-Chase de Paris et le Prix Doublon. C’est sous l’entraînement de Bernard Secly et sous les couleurs de son éleveur, le Comte de Montesson que Katko a effectué une véritable carrière de légende soldée par 20 victoires et 9 places pour plus de 7,7 millions de francs de gains. Katko a pris une paisible retraite le 23 juin 1992 au Centre d'Entraînement de Chantilly à l’issue d’une carrière d'athlète comprenant 20 victoires et trois Grand Steeple-chase de Paris.

The Fellow, Ucello II et Ubu III : les Trois Mousquetaires
A la fin des années 1980, la marquise de Moratalla achète trois jeunes A.Q.P.S ; prometteurs et les place à l'entraînement chez François Doumen. Ils s'appellent The Fellow, Ucello II et Ubu III. Grâce à ces « Trois Mousquetaires », la casaque rouge toque verte domine la scène de l'Obstacle français. Chacun d'entre eux réussit à remporter le Grand Steeple-chase de Paris : tout d'abord The Fellow en 1991, puis Ucello II, qui fera le doublé en 1993 et 1994, et enfin Ubu III en 1995. The Fellow a même permis aux couleurs françaises de remporter la célèbre Gold Cup de Cheltenham, "l'autre" grande course anglaise (avec le Grand National de Liverpool).

Al Capone II : l'ami de tout un peuple
Entraîné par Bernard Sécly depuis ses débuts en course et monté par Jean-Yves Beaurain, son fidèle partenaire, Al Capone II, vedette d'Auteuil des années 1990, était l'ami du public qui tremblait pour lui à chaque obstacle. S'il n'a remporté qu'une seule fois le Grand Steeple-chase de Paris, Al Capone II s'est rendu célèbre grâce à un exploit unique : sept victoires consécutives (1993/1999) dans le Prix La Haye Jousselin, l’épreuve-phare du second semestre de la saison de l’obstacle). Véritable légende vivante de l’Obstacle, le frère cadet de The Fellow, est un cheval d’exception qui a également remporté, toujours sous les couleurs de Robert Fougedoire, 3 éditions du Prix Troytown, le Grand Steeple-chase de Paris 1997, le Prix Ingré et le Prix Héros XII 1999. A l’issue du Prix La Haye Jousselin 2000 dont il a terminé à la 2ème place, il a pris, à l’âge de 12 ans, une retraite bien méritée dans les écuries de France Galop à Chantilly. Sa longévité exceptionnelle au top niveau est marquée par vingt-six victoires et trente-deux places en soixante-cinq sorties. Avec, à la clé, un record de France de gains en obstacle (2,6 M €). Sa statue domine le rond de présentation d’Auteuil depuis décembre 2000, grâce à l’initiative de Paris-Turf et de France Galop qui ont lancé conjointement une souscription auprès des admirateurs de ce grand champion au palmarès exceptionnel.

Or Jack et Sleeping Jack : sous le sceau Ortet-Pieux
Ombrageux mais très doué, l'alezan Or Jack est le premier à porter au sommet le duo entraîneur/jockey formé à Pau : Jacques Ortet (entraîneur français tête de liste) et Christophe Pieux (jockey, quinze fois Cravache d'Or). Vainqueur des meilleures épreuves d'Enghien, d'Italie (dont le Grand Steeple-chase de Merano) et de Pau, Or Jack réussit un retour fracassant après une absence de plus de deux ans entre 1997 et fin 1999. En 2000, à l'âge de 11 ans, Or Jack, meilleur que jamais, défraye la chronique en remportant un troisième Grand Prix de Pau. Il s'aligne ensuite au départ du Gras Savoye Grand Steeple-chase de Paris, alors qu'il n'avait pas couru à Auteuil depuis sa prime jeunesse. Or Jack n'échoue que d'un souffle face à Vieux Beaufai. C’était en 2000. Depuis, Sleeping Jack a permis au tandem Ortet-Pieux de réaliser son rêve en remportant le Grand Steeple-chase de Paris en 2005.

Archy Bald : le marathonien
Gagner un Grand Cross de Craon, sur les 6 000 mètres de la Touche (Mayenne), avec labours, passage de route et autres réjouissances, est déjà un exploit en soi. En remporter cinq tient de la légende ! Le marathonien Archy Bald a pourtant accompli cet extraordinaire challenge. Entraîné en Mayenne par Philippe Cormier-Martin et monté par le jockey amateur Philippe Bréchet, il s’est imposé dans ce marathon quatre fois consécutivement entre 1996 et 1999. Si Archy Bald n'a pu participer à l'édition 2000, victime d'une blessure, il est venu reprendre son titre en 2001, à 13 ans, après plus d'un an d'absence et devant plus de 20 000 personnes venues en fervents supporters.

Kotkijet offre la consécration de l’Obstacle à la casaque Wildenstein
Ce colossal sauteur à la robe quasiment noire a offert la consécration à la casaque bleue de Daniel Wildenstein dans le Gras Savoye Grand Steeple-chase en 2001. Bien que conforté par un palmarès éloquent, le célèbre propriétaire a dû patienter plusieurs décennies avant de vivre ce moment de joie intense, cinq mois seulement avant son décès. En 2003, après plus d’un an et demi d’absence en raison de terribles problèmes de jambes, Kotkijet a rendu un dernier hommage au grand propriétaire en épinglant un deuxième Grand Steeple-chase de Paris à son tableau de chasse.

Princesse d’Anjou : petite fée au grand cœur
Entraînée par François-Marie Cottin et montée par l’irlandais Philipp A Carberry, Princesse d’Anjou, a réussi l’exploit de remporter le Gras Savoye Grand Steeple-chase de Paris au printemps et le Prix La Haye Jousselin à l’automne. Pourtant, avant sa victoire de mai, personne n’avait un regard pour cette « Cendrillon ». Petite jument bai-brune, elle faisait pâle figure face au colosse Kotkijet ou à l’élégant Cyrlight. Pourtant, au terme des 5 800 mètres et des 23 obstacles du Gras Savoye Grand Steeple-chase de Paris, elle a pris la tête de la course devant ses coriaces adversaires. Peu fière de cette victoire, elle a confirmé, en novembre qu’elle était la reine de la discipline en France. Elle a également exaucé le vœu le plus cher de son propriétaire, Jean-Paul Sénéchal qui voyait triompher pour la première fois ses couleurs dans les épreuves-phares d’Auteuil.

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